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Nelly dans son Monde
19 juillet 2009

Macau et Hong Kong

Le 14 juillet est finalement passé et à l’heure où, sans doute, les expatriés français de toute l’Asie du Sud- Est écoutaient avec attention le discours de leur ambassadeur, mes compagnons de voyage et moi-même étions quelque part sur mer ou dans les airs entre Hong Kong et Bangkok.
Bon vous vous demandez sans doute pourquoi je dis ça. A vrai dire, sans raison particulière. Juste pour dire que cette année, nous n’avons pas été très patriotes. Au lieu de profiter des petits fours de l’ambassade, nous avons choisi un weekend prolongé au cœur de l’océan de béton et de verre qu’est Hong Kong. J’y étais passé il y a deux ans, en quelques heures d’escale. Cette fois-ci, j’ai eu le loisir de profiter pleinement de cette ville et de sa voisine portugaise.

Le trajet a été complexe : vendredi soir, départ d’Hanoi pour les 6 français et le vietnamien de la troupe, arrivée Bangkok 23h et quelques, hôtel à BKK, puis avion tôt le matin du samedi, atterrissage à Macau. Samedi soir à Macau, dimanche midi : départ en bateau pour Hong Kong, arrivée à Hong Kong, deux nuit sur place. Mardi soir (soit le 14), départ de Hong Kong en bateau à 19h, arrivée à Macau, direction l’aéroport, vol à 21h30, arrivée BKK à minuit passé. Mercredi matin, réveil à BKK à 4h30 pour prendre l’avion de 6h30 et atterrir à Hanoi à 8h30. Pfiouh ! Enfin entre temps, nous avons visité Macau, la péninsule portugaise de la Chine, devenue le Las Vegas de l’Asie du Sud Est et Hong Kong avec ses tours qui feraient envie à celles de New York ou de la City londonienne.

Durant ces quelques jours, nous avons déambulé à la suite de Baptiste, nommé guide officiel, dans les différents quartiers, observé les vues surprenantes et profité du bourdonnement citadin de ces deux villes au delà du réel, aussi éloignées de la Chine que de leurs anciens colonisateurs.

Macau est une ville étrange. A première vue, plutôt moche, avec des buildings sans atours, des casinos kitchs et un port peu attrayant. Mais Macau a gardé des vieux quartiers. Des bâtiments au charme méditerranéen, ancienne architecture portugaise, qui se mêlent étrangement aux caractères chinois et aux boutiques remplis de friandises asiatiques bizarres. Macau est un curieux mélange de cultures si éloignées qu’elles sembleraient ne jamais pouvoir coexister. Pourtant, elles le font. Les panneaux chinois sont toujours traduits en portugais et les deux langues se fondent habilement dans le paysage.
Le soir, la ville oublie ses petites places pavées et ses bâtiments aux couleurs pastels pour se tourner toute entière vers les casinos étincelants de mille néons colorés. Exposition de luxe et d’argent, les billets passent et circulent sur des tables bourdonnantes. L’ambiance des casinos de Macau m’a déçue, loin de l’aspect feutré et classieux auquel je m’attendais. Pourtant, les tables sont pleines, les joueurs se succèdent, dépensent, gagnent parfois, perdent souvent et relancent sans arrêt de nouvelles parties. Les rues par contre, semblent désertées, si calmes comparé à cette ambiance lumineuse saturée de couleurs… Décidément étrange.
Pour les curieux, notre tentation envers le jeu a rapidement été mise à mal au vu des mises minimales à mettre. Nous avons tout de même été trois à tenter notre chance à la roulette, sans grand succès, à part de faire rire la croupière (je ne suis même pas certaine que c’est le bon terme !) pendant 5 minutes.

La traversée en bateau de Macau à Hong Kong dure une heure. Elle m’a paru interminable. Je ne suis pas si souvent malade en bateau, mais je crois que la couleur de mon visage en descendant avait de quoi faire rougir une aspirine de jalousie.
Nam, notre ami vietnamien, a été encore moins chanceux car après une première traversée difficile, il a malheureusement dû repartir en sens inverse, ne pouvant pas passer la frontière. Les lois Hong Kongaises concernant les vietnamiens sont en effet particulièrement dures et bizarres. Nam a finalement pu nous rejoindre le lendemain soir en retournant à BKK pour arriver à HK par avion !

Enfin nous voici à Hong Kong. Les bons plans de Ronan nous ayant permis d’avoir une chambre d’hôtel grand luxe au prix d’une auberge de jeunesse, le séjour commence bien ! La visite incontournable au Victoria Peak avec son tram en pente à 45° nous a permis, pour ce premier soir, de voir la ville dans son ensemble étaler ses immenses tours de verre à nos pieds. Puis, nous avons fini dans un restaurant aussi intrigant que bon, dans une de ces ruelles pavées et sinueuses.
Le second jour, nous avons cédé aux caprices shopping de tout le monde pour dépenser sans compter aux soldes de divers grands magasins introuvables au Vietnam. L’après midi sur l’île de Kowloon nous a permis de découvrir les quartiers plus populaires et les marchés grouillants entre les rues débordant d’enseignes multicolores. La ville nous a offert ce soir là son traditionnel spectacle des lumières sur quelques unes de ses plus belles tours.
Nous avons terminé le dernier jour par une visite au quartier de Soho avec le plus grand escalator du monde. Entre nous un peu décevant, ce n’est en fait qu’une suite interminable de petits escalators ! Le quartier de Soho, très cosmopolite et rempli de petits restaurants et boutiques de toutes sortes, m’a rappelé Paris. Un petit passage dans le hall de l’hôtel Peninsula nous a permis de constater que le rêve colonial n’était pas si loin…
Enfin nous avons repris le bateau, éreintés. Heureusement, le retour était bien plus calme et mon estomac a, cette fois-ci, bien voulu rester en place.

Au final, mon impression de Hong Kong n’a pas beaucoup changé depuis ma première visite en 2007. Cette ville, pourtant peu étendue, ne me paraît pas à taille humaine. L’immensité des tours qui cachent en partie le ciel est terrifiante autant qu’impressionnante. J’ai adoré m’y promener, observer cette ville grouillante d’une économie galopante malgré tout ; imaginer que cet endroit appartient aujourd’hui à la Chine communiste me dépasse. Il n’y a rien de communiste à Hong Kong ! Néanmoins, je ne crois pas que j’aimerai y vivre. Trop grand et trop oppressant pour moi. L’immensité et la modernité ne sont pas faites pour moi. Si j’ai trouvé la vue sur HK ébouriffante, je crois que je préfère la vue sur les montagnes que m’offre ma maison.
Enfin HK restera tout de même un très bon souvenir. Les villes comme celle-ci vibrent d’une énergie constante et sans cesse renouvelée. Une sorte de frénésie qui vous prend et vous emporte dans les tourbillons de la vie citadine. A Hong Kong, rien ne s’arrête vraiment, tout est en mouvement constant, de plus en plus vite, de plus en plus haut, de plus en plus beau. Se peut-il qu’un jour tout s’arrête ?

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